Un équipement de protection individuelle est défini par le Code du travail comme un équipement porté par le travailleur, qui le protège contre des risques présents dans son environnement professionnel. Le port d’un ou de plusieurs EPI est imposé par la réglementation dans certains secteurs industriels. L’employeur est tenu de fournir l’équipement de façon personnalisée et gratuite, et de veiller à sa bonne utilisation.
Une obligation encadrée par la loi
Au niveau européen, c’est le règlement 2016/425 qui énonce les dispositions de fabrication et d’utilisation des équipements de protection individuels. Il est complété en France par différents décrets adressés tant aux travailleurs des secteurs à risque qu’aux fabricants d’EPI.
L’employeur ou, le cas échéant, le travailleur indépendant doit à la fois réaliser une analyse approfondie des risques de l’environnement de travail et mettre en place le port des équipements nécessaires pour réduire au maximum ces risques. Une formation peut être nécessaire afin de maitriser les gestes essentiels dans le but que les EPI soient efficaces.
Les fabricants de chaussures de sécurité, de lunettes, de masques et d’autres équipements sont également soumis à de nombreuses contraintes, notamment à celle de faire vérifier tout leur matériel par un organisme externe.
Se protéger des risques mécaniques, chimiques, électriques et thermiques
Une caisse qui tombe, un pied qui cogne dans un chariot, un vêtement qui s’accroche au bord d’une surface coupante, un produit corrosif qui se renverse : les risques de se blesser sont courants dans le cadre d’un exercice professionnel physique.
Charpentier ou manutentionnaire, plombier ou jardinier, mécanicien ou auxiliaire médical, toutes ses professions font partie de celles qui exposent les travailleurs à des dangers quotidiens. Les EPI sont destinés à limiter l’occurrence et la gravité de ces risques.
Les différents types d’équipements de protection individuels
Les EPI sont répartis en 3 catégories selon la gravité du risque encouru. La catégorie 1 s’adresse aux risques de lésions superficielles. La catégorie 2 concerne les risques de lésions graves. La catégorie 3 protège le travailleur des risques mortels et irréversibles comme les chocs électriques.
Le type d’équipement varie en fonction de la zone du corps qu’il doit protéger. Voici quelques exemples de types d’EPI utilisés dans le secteur industriel :
– les appareils filtrants qui protègent les voies aériennes ;
– les équipements pour les pieds comme la chaussure de sécurité légère ou les sabots ;
– les gants, utilisés dans la plupart des activités de manutention, de réparation, d’entretien ou de fabrication ;
– les casques qui protègent la tête des chocs et/ou du bruit ;
– les lunettes ou les visières dont la surface transparente évite les projections de particules fines dans les yeux ;
– les vêtements thermiques qui conservent la chaleur corporelle dans les milieux froids.
En fonction de leur objectif, les équipements de protection individuels répondent à des normes qui garantissent leur résistance mécanique, thermique, électrique ou chimique. Au sein d’une norme, il existe des classes permettant de choisir l’EPI le plus adapté aux contraintes rencontrées.
Les EPI contribuent à donner une bonne image professionnelle
Ce n’est pas l’aspect le plus évident, et pourtant, porter un équipement de protection individuel contribue à véhiculer une image positive de soi et de la société. Un travailleur dans le bâtiment qui se présente auprès d’un client équipé de son casque et de ses chaussures de sécurité a toujours l’air beaucoup plus fiable et sérieux qu’un employé en tongs ou tête nue.
Grâce à l’évolution des techniques de fabrication, les équipements de protection revêtent des designs variés et modernes, de sorte que chaque professionnel puisse allier sécurité et style, au bureau comme sur le terrain. Vous pouvez ainsi trouver aisément une basket de sécurité femme colorée et contemporaine, des vestes à la coupe avantageuse ou un casque personnalisé.
Le port de l’EPI permet aussi aux autres personnes de repérer rapidement le poste du travailleur. Que serait un chirurgien sans sa blouse et son masque, un garagiste sans ses gants et son bleu de travail, un laborantin sans lunettes de protection ?